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Notre-Dame-de-Tronoën

Notre-Dame-de-Tronoën est une chapelle située dans la commune de Saint-Jean-Trolimon, en Bretagne. Cet édifice religieux est renommé pour son ancienneté et son architecture remarquable, typique de la tradition bretonne. Construite au milieu du XVe siècle, la chapelle est célèbre pour son calvaire, l’un des plus anciens et des plus grands de Bretagne, qui représente diverses scènes de la Bible sculptées en granit.

La chapelle Notre-Dame-de-Tronoën se dresse dans un cadre isolé, surplombant l’océan Atlantique, ce qui ajoute à son allure mystique et à son importance comme site de pèlerinage. Elle a été classée monument historique en 1914, témoignage de son importance culturelle et historique. Autour de la chapelle, un enclos paroissial complet comprenant un calvaire, un ossuaire et un mur d’enceinte, attire les visiteurs intéressés par l’art religieux et l’histoire bretonne.

Notre-Dame-de-Tronoën est non seulement un lieu de culte mais aussi un symbole de la profondeur historique et de la richesse culturelle de la Bretagne, reflétant les croyances, l’art et l’histoire de la région à travers les siècles.

Lors de votre séjour dans notre camping dans le Finistère sud, ne manquez pas la visite de Notre-Dame-de-Tronoën, à 55 km de notre établissement.

L’origine de la chapelle Notre-Dame de Tronoën

Au VIe siècle, St Maudez, un moine d’origine irlandaise et de lignée royale, quitte son royaume pour évangéliser la Bretagne. Il se distingue par ses capacités à guérir les sourds, les aveugles et les paralytiques. Selon la légende, il pouvait également débarrasser les gens d’insectes venimeux et soigner les piqûres de diverses natures, des guêpes aux serpents.

Non loin de la chapelle initiale, une fontaine, reconnue pour ses propriétés curatives, attire les visiteurs depuis des siècles. Celle-ci fut transformée en fontaine au XVe siècle, conservant son aura de miracle.

C’est à cette époque que la dévotion envers St Maudez décline en Bretagne.

Pour honorer la foi chrétienne, la chapelle Notre-Dame de Tronoën voit le jour au XVe siècle.

La structure de la chapelle Notre-Dame de Tronoën se caractérise par une nef unique et un clocher agrémenté de trois flèches.

La façade sud présente deux entrées distinctes, dont un porche de baptême orné de huit niches et une porte classique. À proximité de l’une des entrées, une tête sculptée dans la pierre, surnommée le guetteur de la chapelle, suscite curiosité et légendes. Une histoire raconte qu’il fut placé là pour protéger la pudeur d’une représentation de la Vierge Marie du calvaire. Une autre légende prétend que son sifflement durant une tempête annoncerait l’apocalypse. Une rumeur court également sur l’existence d’un escalier secret dissimulé dans le pilier supportant le clocher.

À l’intérieur de la chapelle Notre-Dame de Tronoën, on observe que la nef s’articule autour de deux travées.

La chapelle Notre-Dame de Tronoën se démarque en Bretagne, et particulièrement en Pays Bigouden, par sa voûte de pierre unique, séparée du chœur par un arc diaphragme et son pilier.

À l’intérieur de la chapelle, les visiteurs peuvent admirer :

  • Un autel taillé dans un unique bloc de granite, mesurant 5,35 mètres de long.
  • Deux statues en bois polychromes du XVIIe siècle, représentant St Sernin ou St Saturnin et Notre Dame de Tronoën.

Chaque année, le troisième dimanche de septembre, se tient le pardon de Notre Dame de Tronoën, surnommée affectueusement la « Cathédrale des Dunes ».

Le Calvaire

Datant du XVème siècle, ce grand calvaire breton est le plus ancien de sa catégorie.

Il se compose entièrement de granit.

La variété des matériaux suggère une origine composite, la statuaire provenant vraisemblablement de trois ou quatre ateliers différents.

Les statues illustrent la vie du Christ, de sa naissance à sa crucifixion, tel un récit illustré.

Malgré l’érosion due au temps, au vent et à la proximité salée de l’océan, la statue de la Vierge en gésine est remarquablement préservée. Elle attire l’attention des visiteurs par la pureté de son profil, visible par des dizaines de milliers de personnes chaque année.

Le calvaire a bénéficié d’une restauration complète entre 1998 et 1999. Sur l’épisode de la nativité, une représentation peu commune de la Vierge Marie se dévoile. Elle est dépeinte allongée, dans une posture de maternité glorieuse, poitrine découverte. Aux pieds de Marie, l’enfant divin est allongé, vêtu et d’apparence plus âgée que celle d’un nouveau-né. Il tient un globe dans sa main gauche et lève la droite en signe d’enseignement.

Saint Joseph veille au chevet, assis, son bâton à ses côtés.

Dans ce calvaire de la chapelle Notre Dame de Tronoën, la lecture des scènes suit le sens antihoraire, en commençant par l’extrême droite de la face est. Manquent à l’appel la mise au tombeau, l’arrestation, et les événements de la vie de Jésus entre son baptême et la Cène. La chronologie importe moins que la symbolique dans l’agencement des scènes.

Frise inférieure :

  • Annonciation ;
  • Visitation : Marie chez sa cousine Elizabeth, où l’enfant Jean ressent sa présence ;
  • Nativité : Jésus-Christ représenté en enfant d’environ sept ans ;
  • Les rois mages ;
  • Présentation de l’enfant au temple par Joseph ;
  • Baptême, curieusement dépeint à deux reprises ;
  • Le Christ parmi les docteurs ;
  • Le Jugement dernier et la chute de l’homme dans le péché, qui n’entrave pas le salut ;
  • La Cène ;
  • Lavement des pieds et transmission du pouvoir à Saint Pierre ;
  • Jésus au Jardin des oliviers.

Frise supérieure :

  • Soutien de la Vierge Marie par saint Jean ;
  • Flagellation ;
  • Ponce Pilate se lavant les mains ;
  • Jésus encadré par deux soldats ;
  • Portement de croix, avec les deux larrons en arrière-plan ;
  • Résurrection ;
  • Libération d’Adam et Ève des enfers par le Christ ;
  • Apparition à Marie Madeleine ;
  • Le Christ outragé.

Base des croix :

  • Le voile avec l’image du Christ ;
  • Pietà ;
  • Un pèlerin.

La fontaine de Notre Dame de Tronoën

Érigée au début du XVe siècle, cette fontaine s’élève au-dessus d’une source naturelle.

Elle porte le nom de Saint Maudez, le premier saint auquel la chapelle Notre Dame de Tronoën fut dédiée.

Selon les croyances, ses eaux avaient la vertu de soigner les piqûres d’insectes, tels que les guêpes et hannetons, ainsi que les morsures de serpents.

Pour bénéficier pleinement de ses pouvoirs, les pèlerins devaient mêler l’eau à de la terre prise au pied de la statue de la chapelle Notre Dame de Tronoën.

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